Cass McCombs, ou la subtile différence entre évidence et facilité
Ces derniers jours, j’ai beaucoup écouté le dernier Cass McCombs, Interior Live Oak, paru il y a tout juste deux semaines. Sans surprise et comme à chaque nouvelle sortie de l’artiste, l’album m’a tout de suite beaucoup plu et m’a rappelé un sentiment que j’ai toujours eu à propos de la musique de McCombs: elle n’est pas facile, elle est évidente. Subtil concept !
Je dirai qu’une musique est facile quand on voit les ficelles, que l’on peut prédire aisément la suite du programme. Et on est d’autant plus enclin à détecter ces ficelles quand on est musicien. Elles deviennent de grosses cordes. Et quand on commence à les voir… on ne voit plus que ça.
L’évidence, c’est l’art de manier habilement les « codes » liés à un style de musique pour rendre les fameuses ficelles complètement transparentes. Un morceau devient évident quand on ne réfléchit plus un seul instant à la manière dont il a été fabriqué. Certains ne posséderont jamais ce talent, d’autres, comme Cass McCombs, l’ont naturellement.